En vadrouille de jour sur Gand 1/2

Bonjour à vous

Me revoilà enfin ! pas si facile de se dégoter du temps quand on travaille, et que l’on est en pleins préparatifs de voyage et de déménagement au même moment…Quoi qu’il en soit, c’est avec joie que je vous propose cette nouvelle série de photos qui me donne l’occasion de vous montrer la si jolie ville que voici !

Nous sommes donc toujours à Gand (Gent en flamand, Ghent en Anglais) Gand (la version française se prononce sans le d) est une ville belge située en région flamande, et compte 255 000 habitants, c’est la 2ᵉ commune la plus peuplée de Belgique, après Anvers.

Bien sûr, ce n’est pas par les airs que j’y suis allée, mais par le train, la liaison Paris/Gand nécessite une correspondance à Bruxelles puis nous dépose dans la superbe gare Gent-Sint-Pieters qui est un bâtiment classé. À peine arrivé que déjà, c’est l’émerveillement total rien qu’en regardant les nombreux détails que le hall comporte.

Mais ce n’est que le début ! 25-30 minutes de marche depuis la gare et nous atteignons le centre-ville. Au confluent de la Lys et de l’Escaut, la ville est sillonnée de canaux et de cours d’eau et d’un bon nombre de petits ponts qui lui apportent beaucoup de charme. L’endroit incontournable et très animé est le quai aux blés (Korenlei) et celui du quai aux herbes (Graslei) qui lui fait face, nous permettant d’admirer de belles façades pittoresques du XIIᵉ au XVIIᵉ siècle. C’est également sur ce quai que se trouve le point d’embarquement des navettes fluviales qui permettent de sillonner les canaux de Gand, mais chacun peut faire à sa guise et se contenter d’une petite barque romantique.

Gand à son centre-ville médiéval majoritairement piéton, pavé, regorgeant aussi d’un nombre impressionnant de vélos ou tout le monde y va de sa petite touche déco personnelle de rajoutée.

Les canaux, les vélos sont fort présents, mais aussi de ravissantes façades colorées et pittoresques ou différents styles se mélangent.

La très réputée confiserie Temmerman étant fermée (avec la porte turquoise), nous continuons d’arpenter le quartier historique de Pathershol qui regorge de nombreuses maisons basses en briques rouges datant du Moyen Âge.

Ailleurs, il n’est pas impossible de tomber sur d’agréables parcs ou des demeures à la végétation grimpante et des cerisiers en fleur.

Loin de l’agitation des quais bondés, nous découvrons le quartier de l’ancien béguinage de Saint Elisabeth où c’est le calme absolu, seul un chat fût présent lors de notre passage.

Ici, nous arrivons sur la place Vrijdagmarkt, dont le nom signifie en flamand le « marché du vendredi ». C’est sur ce marché que les souverains de Flandre venaient haranguer le peuple, c’est ici aussi qu’eurent lieu en mai 1345 de sanglantes luttes entre tisserands et ouvriers de la laine, comme en témoigne la statue de Jacob Van Artevelde, assassiné au cours de ces combats, il est celui qui permit de lever l’embargo sur l’importation des laines anglaises. Près de lui se trouve l’imposante « Maison du peuple socialiste ou Bond Moyson qui porte la devise « Werklieden aller landen, verenigt u » (« Travailleurs de tous les pays, unissez-vous »).  Au fil des siècles, d’innombrables fêtes y ont été organisées, des monarques y ont été accueillis solennellement et des exécutions y ont également eu lieu, la dernière exécution publique remonte à 1863.

Juste en face, le Toreken, qui date du 15ᵉ siècle, est le dernier témoin de ces pratiques barbares.

Bien plus ailleurs, nous découvrons ce canon de cinq mètres en fer forgé de l’époque bourguignonne surnommé « Marguerite l’enragée », prévu pour tirer des boulets de pierre de 250 kg, il ne fut pourtant jamais mis à feu.

Changement de style et d’époque avec ce grand bâtiment de 17500m² de métal, de béton et de verre, il s’agit de la nouvelle grande bibliothèque, appelée « De Krook », dessinée en 2017 par des architectes belges et catalans de renom, elle se veut un espace de lecture et de rencontres, mais aussi un centre nerveux pour la culture, la connaissance, la recherche et l’entrepreneuriat.  Surprenant ! tout autant que d’autres curiosités que j’ai pu croiser au cours de mes promenades.

Mes yeux balayent du sol au ciel, je choppe in extremis de drôle de chaussettes, m’attarde sur une sonnette et une boîte aux lettres, plusieurs détails aux fenêtres, etc… etc…

Des montgolfières dans les airs puis enfin des vitrines ou des bricoles se mélangent. Gand regorge de très belles boutiques, mais c’est son côté un peu kitsch que j’ai photographié, trouvant amusant de tomber sur cette confrontation entre le grand Jacques et l’autre minus…

Je vous quitte avec ces 2 derniers clichés qui sont tout ce que j’aime pouvoir capturer à la volée, rassemblant l’inattendu et la gaieté qu’une escapade en ville peut apporter à mes yeux curieux.

Encore une chose, si je vous dis que Gand est tout aussi beau de nuit sinon presque plus que le jour, vous me croyez ? pour en avoir la preuve, retrouvez-moi dès ce soir à 21 h pétante pour ce dernier reportage photos que je me ferais encore le plaisir de vous adresser.

Barbara

© Crédits photos Barbara Eichert