« Là où ça palpite de tous côtés…en plein cœur de la ville ! » c’est avec ces mots que je vous proposais lors du précédent article de me rejoindre une dernière fois sur Brighton. Éloignons-nous un instant de la plage, traversons les rues, prenons ensemble les passages, montons les marches d’escalier, tournons à gauche puis quelques pas plus loin sur notre droite…
Dès le levé du jour, j’ai tenu à faire au plus vite connaissance avec cette ville, j’y venais pour m’y reposer mais pas seulement. Comme dans chaque nouvelle rencontre, il faut être curieux, disponible et à l’écoute alors pour que le dialogue s’installe j’ai été vers tous ses quartiers, partout, autant que la météo me le permettait en ouvrant grand mes yeux, et c’était loin d’être de tout repos. Je peux dire que Brighton est une ville très démonstrative, mais tout de même j’ai dû faire des recherches, et j’ai rapidement été récompensé. Également, j’ai voulu comprendre qu’elle était l’humeur de la ville, quelle ritournelle fredonnait-elle ?
J’ai tendu l’oreille et facilement les sonorités sont arrivées à moi, une à une… celles des autos, des vélos, des motos, des bus, des passants, sans oublier les nombreux oiseaux.
Ailleurs, certaines rues étaient bien plus tranquilles, leurs portes et leurs fenêtres étaient généralement closes.
Un silence parfois interrompu, dans lequel intervenait un étonnant détail ou la présence d’un individu.
Le cadran tourne, les jours passent et ici vraiment rien ne me lasse.
Brighton, c’est aussi des pubs à tous les coins de rues.
« Cheers » ! on lève un verre, on trinque à tout ou à rien, l’esprit se libère …
Même sans alcool on perd pied, comme ici dans ce ciné ou la création de Jamie Mc Cartney semble bien s’amuser !
Quand d’autres se sentent probablement trop harnaché…
Autre belle surprise à visiter, le pavillon royal. Cet étrange endroit aux allures de palais de maharadjah fut occupé essentiellement par le roi Georges IV (1762-1830) qui venait régulièrement à Brighton pour se soigner de son affection (la goutte) en profitant de l’air marin. Peu fréquenté par les souverains suivants, le palais servit ensuite d’hôpital en 1915 en accueillant les soldats Indiens blessés à la guerre s’étant battus sous les couleurs de l’Angleterre. Aujourd’hui, la résidence royale est ouverte aux touristes et permet de découvrir cette architecture pittoresque propre à l’Angleterre.
Devant l’entrée du Pavillon royal, on se délasse, papote ou se bécote, y en a du monde !
Un drôle de monde même! où se mélange à Brighton des papas Superman, des petites filles Spider-man, on mixe les imprimés, on met de la couleur à gogo, on secoue le tout en se fichant presque du résultat mais surtout du regard des autres.
De la tête aux pieds on ne rechigne pas à quelques excentricités. La ville a de nombreuses boutiques permettant à tous et à toutes d’y trouver de quoi laisser sa fantaisie s’exprimer.
À Brighton, les passionnés de mode vintage se régalent dans les rues commerçantes, sans oublier les mélomanes à la recherche de vinyles ou d’instruments, sous le regard d’un Jimi Hendrix souvent présent.
Jimi n’est jamais seul, le regretté Bowie la rejoint et Brighton nous rappelle qu’ici nous pouvons faire et acheter n’importe quoi « You can do anything », des bricoles amusantes, des timbres peu banals, le plaisir d’offrir des fleurs ou d’en trouver sur un étrange gâteau.
En bref, je n’ai pas été déçue. J’ai perçu chacune des mélodies que me fredonnait la ville, de la plus grave à la plus aiguë des notes, j’ai suivi son rythme et ses variations, j’ai aimé sa cadence.
Pour autant, un après-midi nous nous sommes un peu éloignés, nous avons marché de Brighton à la Marina, le moulin de Rottingdean était silencieux et immobile mais pas le front de mer ou le chant des vagues et le vacarme des mouettes étaient bien audibles.
Enfin, pour notre dernière journée, nous nous sommes rendu à Seaford, 45 minutes de bus pour changer d’ambiance, fini la clameur de la ville et de ses extravagances.
J’aime autant l’agitation que j’ai besoin de calme, alterner entre vacarme et murmure, alors je ne doutais pas un instant que Seaford allait me jouer une autre musique bien agréable.
Du haut des falaises j’ai dans un premier temps eu un léger vertige, puis une grande envie d’aller explorer le parc naturel de Seven sisters. Mon fils, toujours en tête de file, battait la mesure de nos pas.
Finir le séjour en se faisant bercer par le vent, ressentir son tempo apaisant, le laisser nous caresser les oreilles, apprécier l’instant dans le plus grand silence et se dire que c’était bon de faire connaissance avec cette jolie petite ville dont nous n’oublierons pas l’existence.
Barbara
© crédits photos Barbara Eichert
Drôle d’Angleterre
J’adore
Vite deux billets d’avion et atterrir à Brighton . Allers simples ?
Bisous bisous
Liliane et Bernard
Superbe découverte ma douce… À programmer pour un prochain week-end prolongé.
c’est super sympa votre voyage! et ça donne envie d’aller à Brighton! merci! Bisous!
Ho lala !! de la fantaisie, de la couleur en veux tu en voilà !!… cette station Balnéaire que tu as si joliment photographié depuis le 1er volet, est tout simplement une explosion de fantaisie géniale et surprenante !! un coté super cool !… Des cheveux vert, rose ma foi pourquoi pas ! pas certaine que je m’y mette un jour, mais c’est drôle et sympa !.. qu’elles beautés ces falaises avec devant t’elles l’infini de la mer …en les admirant calée dans mon fauteuil, l’espace d’une seconde j’y étais, assise l’esprit ailleurs, ou seul le vent sifflait et le soleil caressait ma joue… Vraiment plein de charme ces 3 volets sur Brighton !!
Ma chère nièce, j´ai pris le temps de revenir sur ton blog. de nouveau je suis ravis. Enchanté d´avoir découvert par tes yeux et ta plume Brighton, cette ville d´une telle richesse artistique.
Du coup, j´ai pu enchainer sur les trois vollets.
Je t´embrasse tendrement très très fort. A bientôt. Philippe.
Un grand merci à toi Philippe, ainsi qu’à tous ceux qui sont passés par là. grosse bise à vous 🙂
Quelle leçon en matière de couleurs chatoyantes, ces mangeurs toujours en « panne » de christmas pudding…nous donnent, à nous autres les frogeaters!…Quand je dis nous autres, je pense plus particulièrement à nos chers, très chers édiles… Lesquels lors des campagnes de ravalement de façades de nos villes et cités, s’empressent non sans condescendance de montrer les seules teintes admises… Vrai, quelles sont pourtant fort nombreuses! L’éventail de la palette présente pas moins d’une centaine de coloris…Le blème! Les coloris genre camaïeux s’échelonnent du Gris très pâle au Gris anthracite, couleur de mine triste, en passant par les Gris muraille, tous les Gris souris et autres espèces de muridés…Ceci pour les volets et portes d’entrée…Pour les murs, on a l’embarras du non choix entre le Beige très clair et ses dérivés et le Jaune paille et les siens…Jamais au grand jamais, vous ne verrez la couleur Or des épis…Seulement la paille…
Merci Barbara, cette virée lumineuse partagée à travers Brighton rallume l’étincelle bien proche
de s’éteindre dans nos prunelles…