Promenade au Château de Versailles

Cher vous tous,

Je vous avais laissé sous la pluie sympathique de Bruxelles et vous retrouve désormais sous le soleil radieux d’une journée passée au cours du mois d’avril au sud-ouest de Paris, à Versailles.

Vous l’aurez vite deviné c’est plus exactement au château que mon regard s’est posé cette fois- ci.

Ce fut une grande première pour moi !

Une journée pour visiter 63154 m2 et 2300 pièces est inévitablement impossible  et un article complet tout autant irréalisable, alors ce n’est qu’une moindre partie que je vous partage de ce lieu qui me tarde déjà d’aller explorer d’avantage un jour.

Armé de patience tout de même car il aura fallu attendre 2h pour parvenir à tordre le cou de cette interminable file d’attente (pourtant muni de nos billets achetés au préalable)

Je n’ose imaginer à quoi ressemble la période juillet-août …

  

Notre tour est arrivé !

La grille se rapproche enfin de nous pour mieux nous dévoiler tous les trésors de ce château majestueux, né de la volonté de Louis XIV plus communément appelé le roi soleil, roi de France de 1643 à 1715.

Sachez tout de même qu’aussi passionnant qu’est la visite du château classé depuis 30 ans au patrimoine de l’humanité, cet article n’a pas pour vocation d’être une mine d’infos historique ! je vais me contenter de survoler mais au besoin, je vous invite à vous plonger dans le site officiel qui est très complet (n’est pas Stéphane Bern qui veut !! ).

Nous nous dirigeons par l’aile Gabriel, mon fils monte alors quatre à quatre les escaliers conçus sous Louis xv par le premier architecte du roi, Ange Jacques Gabriel, qui devait conduire aux appartements royaux mais qui restât inachevé, ce n’est qu’en 1985 qu’il fut terminé, à partir des plans d’origine. Depuis novembre 2013 un lustre contemporain réalisé par Ronan et Erwan Bouroullec illumine l’endroit en permanence par ses blocs de cristal.

S’engage ensuite, le premier appartement du roi « le salon d’Hercule », la pièce est remplie de sages enfants scolarisés qui donnent le ton…se faire une place n’est pas évident, il est alors plus simple de lever la tête en direction de la voûte « l’apothéose d’Hercule » peinte par François Lemoyne qui nous laisse rêveurs avec ses 142 personnages de la mythologie grecque. Ce dernier malheureusement épuisé par son travail se suicida ensuite en se perçant de neuf coups d’épée..

S’ensuivent partout de magnifiques détails et cette cheminée en marbre d’Antoine vassé ornée de bronze sculpté.

  

À deux pas de là, un attroupement se fait .. et pour cause nous sommes dans le vestibule haut de la chapelle nous permettant, du coude à coude, d’entre apercevoir la sublime chapelle royale.

  

Une belle allée se présente à nous, mais c’est surtout l’enfilade de sept salons qui vient retenir toute notre curiosité.

En commençant notamment par le salon de l’abondance tout fraîchement inauguré en mars dernier après plus d’une année de restauration.

Après le salon de Vénus où trône le buste de Louis XIV, et le salon de Diane, nous sommes à présent dans le salon de mars dont le cristal des lustres attire mon objectif.

  

Le salon de Mercure nous accueille tout de rouge vêtu. On peut y admirer la pendule à automates offerte en 1706 à Louis XIV par Antoine Morand. Le lit n’est que symbolique car Louis XIV n’y dormait pas préférant se reposer dans ses petits appartements. Ce sera d’ailleurs dans cette pièce que sa dépouille mortelle fut exposée du 2 au 10 septembre 1715.

Dans le dernier des salons, le salon de la guerre, les couleurs chatoyantes des rideaux ressortent à merveille et nous devinons rapidement que la galerie des glaces ne tarde pas à se dévoiler …

La galerie des glaces porte bien justement son nom avec ses 357 miroirs, construite par Jules Hardouin-Mansart entre 1678 et 1684  nos pas se posent tout au long des 73 mètres, tel que le firent tant d’autres, que ce soit en mai 1770 lors du bal masqué organisé pour le mariage du Dauphin futur Louis XVI et de Marie-Antoinette ou au cours du 28 juin 1919 date ou le traité de Versailles fut signé mettant fin à la première guerre mondiale.

Tout est là pour nous éblouir ! marbres, sculptures, boiseries, torchères, bronzes, lustres et 1000 m2 de peintures au plafond illustrant les grandes étapes du règne de Louis XIV ….

Après un passage dans le salon de la paix, c’est l’éblouissante chambre de la reine Marie-Antoinette qui nous ouvre ses portes, du reste saviez- vous que c’est justement par celle entre ouverte à gauche de la photo que la reine échappa aux émeutiers du 6 octobre? La reine se tenait très souvent dans cette pièce ou chaque matin se déroulait la cérémonie du lever avec tout le protocole qui suivait pour sa toilette, avait lieu également les accouchements en public !!

Le salon des nobles avec au mur un damas vert pomme est également de toute beauté, c’est à cet endroit que la reine de France où les dauphines qui occupèrent l’appartement donnèrent leurs audiences. Il était également d’usage d’y exposer les cercueils lorsqu’une reine ou une dauphine mourait au château.

C’est ici dans l’antichambre du grand couvert que se déroulaient les repas en public.

  

Par l’embrasure de la porte donnant sur la salle des gardes de la reine nous sommes frappés par le magnifique lambris de marbre au mur, contrairement aux autres pièces de l’appartement de la reine cette salle est la seule à avoir conservé dans son intégralité sa décoration murale du temps de Louis XIV. C’est là que se tenaient les 12 gardes de la reine qui veillait de jour comme de nuit sur elle.

Nous sommes à présent dans la salle du sacre, cette pièce est consacrée à la gloire de Napoléon 1er. Vaste endroit, dont les murs sont recouverts de trois gigantesques tableaux : Le sacre de Napoléon, La bataille d’Aboukir et la Distribution des aigles.

Si grands que l’objectif de mon brave appareil photo ne parvint pas à tirer son épingle du jeu dans ce parcours de vaillants photographes où chacun y va de sa meilleure position acrobatique, alors j’ai renoncé préférant m’attendrir sur les pertinentes tentatives de la horde de touristes.

Dans ma contemplation, j’ai même pu relever qu’une ampoule était grillée, m’interrogeant sur quelle sorte de réaction aurait eu le roi …

La galerie des batailles achève la visite des grands appartements, elle abrite 33 fresques relatant les grandes batailles gagnées par la France. Cette galerie longue de 110 mètres est la plus grande du château.

Après les groupes scolaires et les cars de touristes que nous aimons tous (…) comment ne pas évoquer ces rassemblements de gens désireux d’approfondir leur soif de connaissances ? tous plus attentifs les uns que les autres aux détails soulignés par le guide expert en la matière.

La galerie est aussi conçue comme un panthéon des gloires nationales puisqu’elle présente une série de 80 bustes d’officiers célèbres morts au combat ainsi que des plaques de bronze portant les noms de beaucoup d’autres.

  

Nous venons de quitter le premier étage, j’en profite pour faire une pause et me dorer la pilule loin du tumulte.

Nous reprenons le cours de notre visite en passant par la cour de marbre qui nous amène aux appartements de Mesdames : Adélaïde et Victoire, deux des six filles de Louis XV.

La seconde antichambre de Madame Victoire.

La chambre de Madame Victoire.

La chambre de Madame Adélaïde.

Le grand cabinet de Madame Victoire.

La salle des Hoquetons.

Il ne nous reste plus que quelques heures pour vite aller visiter les fabuleux jardins. Un tour de petit train ou de barques ? flâner est déjà bien agréable. Mais c’est si vaste, 800 hectares, qu’ une après- midi entière pu être consacrée rien qu’à ça ! 386 œuvres enrichissent le parcours dont 221 statues, tant de fontaines et de bosquets … et bien sûr le grand Trianon, le petit Trianon, le Hameau de la Reine, l’orangerie … autant d’endroits que nous n’avons pu voir et qui nous fait dire qu’ à cet instant où nous partons le château de Versailles nous invite à revenir un autre jour.

Le soleil se couche doucement, le calme règne, la cohue du matin est partie regagnant son époque sans calèches, sans crinolines ….

Dès le lendemain les grilles s’ouvriront pour d’autres visiteurs, et encore le surlendemain, pour longtemps encore.

À bientôt

Barbara

© crédits photos Barbara Eichert

Pour plus d’informations c’est juste en dessous :

Site internet du château de Versailles