Tu es là? vous êtes là? pour tout dire, je ne sais plus du tout à qui je m’adresse…
Alors avant tout, merci ! oui vraiment merci aux abonnés qui viennent de recevoir cette nouvelle publication de donner un peu de sens à tout ça et d’avoir encore la curiosité de me lire, car on dit souvent jamais 2 sans 3 sauf qu’avec moi il est fréquent que ça tire un peu plus en longueur.
Depuis fin septembre déjà, Santorin par ci Santorin par là, semblerait que le sujet s’essouffle et c’est avec un peu d’embarras à peine dissimulé que je reviens à la charge. Forcée de constater une baisse assez significative pour que je la relève de « fréquentation » à découvrir le précédent volet, et craignant qu’un certain désintérêt se soit installé j’en arriverai presque à douter de la nécessité de poursuivre sur le sujet et chamboule clairement ma manière de vous en parler. Mais pas question de faire la boudeuse malheureuse et encore moins en public, même restreint! Alors je vais envoyer au diable cette pointe d’amertume ridicule qui se caractérise par un « bad égo trip », une sorte d’effet secondaire, inutile j’en conviens, mais contracté aléatoirement par tout rédacteur enthousiaste et membre actif de la blogosphère. Mon symptôme étant bénin et finalement en le regardant de plus près assez inoffensif, je prends le parti de ne pas m’accabler bêtement avec des conclusions sans fondement.
C’est donc avec 2 nouveaux chapitres que je reviens ici, en n’oubliant pas de saluer aimablement tout nouveau visiteur tombant sur cette lecture improbable. Inlassablement, j’ai le cœur assez chaud bouillant comme un volcan pour vous en montrer un peu trop et toujours plus sur Santorin !
Passons sur ce dernier épisode devenu quasi confidentiel, comme une bouteille jetée à la mer dont le message restera un peu dans l’ombre et finalement très personnel, ou je tenais naïvement, en venant avec mes petites ballerines cachées sous de gros sabots, à donner la parole à ceux qui ne peuvent s’exprimer, et je n’en démord pas qu’ils auraient beaucoup à dire de nos âneries qui ne les font pas absolument pas rire.
Ce rendez-vous manqué, laissant presque tout le monde de marbre, m’inspire grandement sur le déroulé de ce nouveau modeste partage.
En commençant par bannir la couleur, la Grèce et son ciel bleu si parfait, c’est surfait et déjà vu, répéter sans cesse que tout y est sublime and just amaziiiing ! idem c’est du réchauffé, trop prévisible alors soyons plus excentrique ou pourquoi pas maléfique? Nous sommes au lendemain d’halloween, je pourrais jouer les fantômes muets mais je crains fort que l’on m’ait jeté un mauvais sort et la grande enfant que je suis compte bien faire prolonger la fête. Me voilà les ongles noirs et le nez crochu, j’ installe ensuite une mise en scène entortillée, un décor en noir et blanc, un monologue énigmatique permettant ainsi de m’amuser allègrement en surjouant mon désappointement.
Sans omettre de m’excuser par avance auprès de vous si je vous déstabilise ou vous épuise, si mon ton est un brin mordant, voire piquant ! aie aie aie, n’y aurait-il donc que des cactus dans la vie ? et bien moi je me pique de le savoir♪♪
Oui, vous l’aurez remarqué je suis un poil sensible … à la beauté de ces cactus dansant les bras en l’air.
Sensible également au silence de l’écho, à l’absence de petits mots
Des mots confus à décrypter, comme les miens que je peine à bien aligner parfois
ou finalement, à trop réfléchir, c’est la feuille blanche totale.
Arrive alors ce moment, ou je préfère fermer les yeux et tourner un peu le dos.
Travelling avant, vient la scène du restaurant, sans l’ombre d’un figurant. Je n’ai plus l’appétit des mots, rien à gribouiller sur ma nappe, pas envie de trinquer non plus, ma limonade n’a plus de bulle, le sentiment injuste que tout le monde s’en tape et que je suis solo dans ma microbulle de Calimero.
J’ emprunte alors des rues désertes, silencieuses où personne ne me barre la route et ne m’interpelle. Un calme plat dans lequel je prends mes marques, je descends puis remonte la pente, le bout du tunnel est là.
Puis vient déjà le changement à l’heure d’hiver et passe mon changement d’humeur aussi, j’me remets mes idées en bonne place et mes aiguilles bien à l’heure, et reprends le contact ici. Je refais signe en tentant timidement une approche, toujours à la recherche d’un titre qui accroche, pas de logo aguicheur qui clignote, même pas de prix à gagner par jeux-concours, pas de partenariat pour optimiser ma petite popularité. Rien à vendre, ni à prouver bien sûr, juste l’ illusion de pas couper complètement le lien, ni les conversations inachevées par ce téléphone qui n’a déjà plus de fil ni de piles depuis fort longtemps. Bienvenue dans le monde virtuel.
Je rapplique toujours avec mes petites pâtes de velours, seule sans la moindre meute, papillonnant entre mails, spams et suggestions « wordpress », mais pas de quoi créer l’émeute.
Normal, je ne suis pas une vrai pro, juste moi qui ne me cache même pas sous un pseudo ! Avec rien de concret à proposer sinon juste le plaisir de montrer des paysages et de doux museau à défaut de le faire avec des visages qui me vaudraient d’éventuels pépins pour des droits à l’image, c’est fini l’époque de Jacques Doisneau. Je réapparais souvent hors saison avec un temps de décalage, trop occupée à travailler ou trop fatiguée pour en venir au bout de l’interminable sélection d’images, choisies bien attentivement pour éviter tout ce qui pourrait heurter, de façon qu’il n’y ai pas de couacs ni de lézards entre nous, car chacun a sa sensibilité…
Clap de fin et générique, je referme ce chapitre complètement bordélique.
Pardon à celui qui pensait dénicher ici une liste complète de formidables restos sur Santorin et qui à la place a eu des délires de sorcière et des fourmis sur un crépi, sans parler de l’apparition subliminale de Sarah Bernhardt dans l’acte II de la scène 3, là forcément c’est le flop assuré et assumé de cet article qui viendra donc tenir chaud et compagnie à celui d’avant, au mieux il sera apprécié par ceux qui ne regardent que les photos, ou tous ceux dont la langue maternelle n’est pas française et enfin par toi qui me connais assez bien pour avoir su faire le tri entre le premier ou le second degré de cette plaisanterie et d’être parvenu à déceler mon sourire amusé dissimulé sous mon masque faussement sérieux.
Enfin, plus simplement, si une belle randonnée de 10 km ne vous décourage pas et que vous aimez la mer, les merveilleux levers et couchers de soleil alors ne refermez pas complètement la porte et suivez-moi encore pour un second et dernier récit de voyage. Je vous promets qu’il sera plus chaleureux et moins bancal que celui-là, qui je l’admets s’est fait sans montage ni raccord, sans filtre et sans filet, sans cours d’art dramatique ni produit illicite, sans chemise et sans pantalon * (oups, elle était facile celle-là ! ) enfin bref, dénué d’ états d’âme et sans trop de conviction … à jouer les sorcières aux langues de vipères.
Je range mon balai au placard et vous dis à très très vite pour la suite 🙂
Barbara
* précision pour les moins de 30 ans, c’est le titre d’une chanson totalement frivole de 1988 interprété par Rika Zarai (une recherche sur Youtube n’est pas indispensable mais peut avoir le bénéfice de vous provoquer un léger rictus)
©crédits photos Barbara Eichert
Santorin en noir et blanc pour Halloween c’est parfait ! et malgré tout très très joli !… ben oui quoi ! c’est le jour des petits nez crochus, des chapeaux pointus et des langues de vipères. Donc on fait une pause couleur et de douceur, mais tant pis pour toi petit monstre, tu restes quand même délicieuse, car vraie et sincère ! … demain fini la cape noire, pour te retrouver avec un tutu tout rose de petit rat d’opéra qui comme une fée de bonheur nous emmènera à travers de nouvelles et belles aventures ! Alors comme dans « La belle et la bête » de Jean Cocteau, monte sur ton Magnifique et VA ! VA !…
De toute évidence, ça ne fait plus aucun doute, je sais vraiment de qui je tiens ma folie, douce folie bien sur !
c’est toi ma fée ❤
Tient un coup de spleen chez « notre » Barbara. Ne t’inquiètes pas ! Le noir et blanc c’est beau, les couleurs c’est la vie même si parfois tout est gris et sombre.
Bisous à vous trois
Mince, il semblerait que j’ai trop forcé sur le curseur noir…pourtant j’ai quand même réussi à placer Rika Zarai dans mon écrit, si ça c’est pas un signe de bonne santé mentale ! je laisse le spleen à Baudelaire 🙂
Barbara bonjour,
Es-tu là?… N’es tu pas là esprit?!…Pour ceux qui ne l’avaient pas ailleurs, sans doute restaient ils ébahis et sans voix devant le panorama de ces visions lumineuses défilant sous leurs prunelles incrédules? Ou…Sans trop d’opinion concernant l’état d’âme de ces « émules » de Cadichon qui ne cessent de monter-descendre ces 588 marches avec ou sans enfants du bon dieu sur le dos…
Ne portent-ils pas d’ailleurs bien encré sur l’échine, le signe du calvaire subi par leur lointain ancêtre, lequel par des températures tout aussi caniculaires sur des chemins tortueux parcourut plus de cent cinquante kilomètres avec une mère et le bon dieu, lui même en personne, sur le dos?…
Sans nécessairement faire « l’autruche », qui s’en est ému à Bethléem il y a deux mille ans?… Qui s’en « émeut » à Nazareth ou autre part au XXIe siècle?!…
Quatrième opus:
« Travelling avant »…Photo où va ma préférence…
Le choix du Noir & Blanc est des plus judicieux …Un quatrième opus qui, après halloween et son funeste cortège pour les quenottes de nos apprenties sorcières bien aimées, risque fort de ce terminer en requiem pour toutes ces dindes en procession à l’approche du 23 Novembre prochain…
Ne cherchez pas plus avant un titre à ce morceau…Tous nos amis américains connaissent!
…Et n’oubliez pas Barbara!…Un petit « clic » vaut beaucoup mieux qu’une grande …
Bien amicalement,
Aimée
Oh oui comme vous dites chère Aimée, ne saurait tarder à arriver la grande claque du black friday ! très peu pour moi le « menu du jour » qui me dégoûte, je me conterais juste des 50 % de remise à la rigueur… un grand merci d’être toujours ici à 100 %, si fine d’esprit, je me régale de vous lire. Bien à vous
Je viens d’ouvrir le « dernier volet » Santorin avec le choix du noir et blanc, j’ai adoré, c’est vrai que la couleur est toujours collée aux paysages grecs mais alors là c’est beau et surtout ce qui m’a intéressé c’est le côté graphique, le trait, l’ombre c’est noir et blanc et ça transpire de chaleur. ce que ça m’a fait ou plutôt donné envie de faire : Dessiner. Merci Barbara.
A bientôt
Joëlle
Quelle surprise agréable que de te lire de nouveau par ici ma Joëlle, merci pour cet avis favorable à ma proposition en black & white, il me reste à te dire alors vite vite va chercher tes pinceaux !